L'Oasis de koufra
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Les grands principes de jardinage collectif

Les grands principes de jardinage collectif

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Les grands principes de jardinage collectif

Limiter les interventions humaines nécessaires et mettre fin aux travaux inutiles. Ce qui ne signifie pas ne rien faire, mais rend possible à l’amateur du dimanche de cultiver son jardin. La démarche implique de se passer de chimie et de labour ; enrichir le sol (engrais verts, paillage, etc.). Respecter les cycles naturels, utiliser les atouts propres à chaque écosystème ; être auto-suffisant et réduire les coûts en se limitant au strict nécessaire. Réhabiliter les sols maintenir un environnement sain pour lutter contre maladies et ravageurs.

En pratique

- Le paillage est d’une importance capitale pour créer une litière propice au développement des plantes. La paille de céréales a de multiples fonctions : elle fertilise le sol, aide à la germination, empêche les mauvaises herbes de pousser, protège les graines des moineaux, retient l’eau sans faire pourrir, protège du froid. Il faut la répandre de manière aérée mais en couche épaisse. On peut aussi utiliser du foin et autres herbes séchées, mais il vaut mieux qu’il n’y ait que des tiges sans graines (on récolte les graines des céréales et on utilise les tiges comme paillage, sans les hacher et en les jetant à la ronde sans les tasser au sol).

- Surtout pas de labour, pas de sillons (pour les graines à germination lente, on peut les semés en bombes de graines). Le labour, au lieu de nourrir le sol comme le paillage ou le BRF, fait sécher la couche de terre qui se trouve retournée à l’air libre, forme une croûte, dégrade la qualité du sol et oblige l’agriculteur à employer des engrais. L’absence de labour permet d’améliorer la pénétration des racines des plantes et l’activité des micro-organismes qui enrichissent et aèrent le sol.

- Semis direct : on n’enterre pas les graines, (elles sont encapsulé dans des boules de terre, semées à la volée puis recouvertes de paille.)

- Désherbage minimal : pas de désherbant, ni de désherbage au cultivateur. Un premier désherbage (non profond) est nécessaire, avant de semer pour la

1ère fois trèfle blanc et céréales, puis de pailler, mais ensuite, on ne désherbe plus quand les pousses grandissent (paillage ou BRF alliés au trèfle blanc contrôlent seuls les mauvaises herbes). Pour les légumes, on recoupe les mauvaises herbes quand les pousses sont jeunes, mais ensuite, on les laisse pousser avec la couverture du sol naturelle. Certains légumes non récoltés tombent, et leurs graines donnent plus tard d’autres légumes qui poussent sans soin. Les mauvaises herbes doivent être contrôlées mais pas éliminées car elles participent à la fertilité du sol et à l’équilibre de l’écosystème. On sème pendant que la moisson précédente mûrit encore, ces semences germeront avant les mauvaises herbes et permettront leur contrôle.

- Ni fertilisants ni pulvérisations chimiques (insecticides, désherbants, engrais, etc.) qui entraînent vite une dépendance en tuant aussi les défenses des plantes et les prédateurs des insectes nuisibles (enclenchant un cercle vicieux qui peut mettre plusieurs années à s’inverser). On n’utilise aucun produit d’aucune sorte, mis à part en de rares occasions une émulsion d’huiles sur les arbres du verger pour les protéger de la cochenille.

=> Pour fertiliser le sol, on sème une légumineuse en couverture du sol (trèfle blanc, luzerne, etc.), puis on recouvre de paille battue, et on ajoute un peude fumier de volaille par-dessus le paillage. On peut ainsi se passer decompost, selon les besoins et la quantité de paillage. La couverture de trèfle blanc est utilisée aussi bien dans le verger et le potager que pour les céréales.

- L’élagage des arbres est inutile, du moins si on respecte le reste de la méthode. Se passer d’élagage et produits chimiques n’est possible que dans un environnement naturel.

- Techniques naturelles pour protéger les semences :

Les boulettes d’argile pour protéger les graines des prédateurs et des moisissures (on dépose sur un plateau les graines et on secoue le plateau d’un geste circulaire, on saupoudre d’argile finement pulvérisée puis on vaporise de l’eau sur le tout (on peut aussi faire tremper les graines dans l’eau quelques heures puis les rouler dans de l’argile humide). On fait cela pour les semis de toutes les plantes.

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